Le site primitif de la commune était situé au lieu-dit de La Chapelette, paroisse fondée à la fin du XIe siècle. Le hameau de Saint-Éloy s’est développé à la fin du XIXe siècle avec la construction de la mairie, de l’école et d’une nouvelle église remplaçant en 1896 l’église de La Chapelette, détruite à la Révolution. Au début du XXe siècle, le conseil municipal délibère pour le changement de nom et d’emplacement de la commune, car Saint-Éloy est plus central géographiquement que la Chapelette. De plan cruciforme (ou en croix latine), l’église est dédiée à Saint Didier, évêque et martyr de Langres au Ve siècle, bien qu’elle soit souvent appelée Saint Éloy ou Notre-Dame du Sacré Coeur. Elle comprend un fin clocher de façade surmonté d’une flèche octogonale, une petite nef, un transept peu saillant et l’abside semi-circulaire du choeur. À l’intérieur, plusieurs statues en bois polychrome du XVIIIe sont conservées parmi lesquelles une Vierge portant l’Enfant dévêtu, ce qui est plutôt rare. Hormis cela, on retrouve les statues de Saint Antoine de Padoue23, Saint Martin, une autre Vierge à l’Enfant et bien sûr Saint Éloi ou Éloy, patron des orfèvres et des forgerons. Orfèvre ayant vécu au VIIe siècle, il devient conseiller du roi Dagobert puis prêtre et évêque de Noyon (Oise). C’est à ce titre qu’il est représenté ici avec sa mitre.